Open Swim Star de La Baule : 2,5 km en mer, ou comment découvrir que je suis une nageuse endurante (mais pas rapide) Le récit d’une triathlète qui a osé se lancer dans l’eau salée, entre bouées lointaines, vagues indifférentes et un champion qui passe comme une fusée

Le contexte : un défi pour le plaisir, entre deux triathlons

À cette époque, j’avais encore le droit de faire du sport sans restriction. J’enchaînais les événements avec un sourire aux lèvres, et nager 2,5 km en mer était un défi en soi pour moi. Pas pour la performance, mais pour le plaisir de l’effort, pour me prouver que je pouvais le faire.

J’avais déjà testé l’Open Swim Star l’année précédente à Lyon, avec 1 km dans le Rhône. Ça m’avait paru si facile, si fluide, que j’avais envie de recommencer. Alors cette année, la mer s’imposait comme une évidence – une suite logique, un cran au-dessus. Et en plus, c’était un bon entraînement pour les deux triathlons que j’avais prévus le mois suivant.

Avant le départ : bonnets, puces et combis

On arrive sur place, on récupère nos bonnets et nos puces – pas de dossard dans l’eau, bien sûr. On enfile nos combinaisons, et surprise : l’eau n’est pas si froide que ça ! Un bon point pour le moral.

En revanche, les bouées me semblent à des années-lumière. Je me dis que ça va être long, très long. Maxime, mon copain, a choisi les 4 boucles (5 km), moi je me contente de 2 (2,5 km). 1 250 m par boucle, c’est déjà un beau défi.

Avant de partir, on croise Nico, un pote. Je lui lance, mi-sérieuse, mi-plaisantante : « Hé, Nico, Max… Vous me promettez de ne pas me nager dessus, hein ? » Ils rigolent. Moi aussi. Mais au fond, je sais que dans l’eau, tout peut arriver.

Le départ : dans la mêlée, mais pas pour longtemps

On regarde les palmes s’élancer en premier – les nageurs rapides partent comme des fusées. Puis c’est notre tour. Je suis habituée aux départs à 1 000 dans l’eau, alors le contact, ça va. J’accélère un peu pour sortir du groupe et me placer, et c’est parti.

Très vite, j’atteins la première bouée. Et là, je me mets à nager à côté d’un homme aux lunettes orange. On ne se parle pas, mais on se cale l’un sur l’autre sans le savoir. Son rythme me convient, et on s’aide mutuellement à garder le cap et la cadence. C’est comme ça que je vais nager une bonne partie de la course : en duo improvisé, sans un mot échangé.

En mer : la tasse, la dérive et l’indifférence des vagues

Je bois un peu la tasse – rien de méchant, juste de quoi me rappeler que je suis bien en mer. J’ai l’impression de dériver énormément, mais les vagues, elles, ne me dérangent pas. Je nage mon crawl, à mon rythme, sans me soucier du reste.

Ce que j’appréhendais le plus ? La soif. En eau salée, on ne peut pas boire, et j’avais peur de sécher sur place. J’avais tablé sur un peu plus d’une heure pour finir. C’est exactement ce qu’il s’est passé, et finalement, la soif, ça allait.

Deuxième boucle : un ado à la dérive et un champion qui passe

Au début du deuxième tour, je demande à mon compagnon de nage : « On continue ensemble ? » « Oui ! » me répond-il. On est bien comme ça, à deux.

On croise un ado qui semble perdu. On essaie de l’embarquer dans notre sillage, mais il dérive complètement. Je finis par le rattraper par la taille pour le remettre dans le droit chemin, mais il lâche prise et s’éloigne du groupe. Tant pis, on continue.

Après la deuxième bouée, je commence à fatiguer. Pas grave, je tiens le rythme. Mais à la troisième bouée, dernière ligne droite, un bolide me double : Axel Raymond, champion de France de 25 km en eau libre. Une fusée, ce gars. Impossible de l’accrocher, alors je le regarde s’éloigner en me disant : « Bon, ben au moins, j’ai nagé avec un champion ! »

La fin me paraît longue, mais je sais que je pourrais faire un tour de plus. Deux, par contre, ça aurait été trop.

L’arrivée : 1h05, fière et endurante

Je sors de l’eau en forme, fière de moi. 1h05 pour 2,5 km, c’est pas rapide, mais c’est une belle preuve d’endurance. Je sais maintenant que je peux tenir cette distance sans problèmepas vite, mais solidement.

Je reste sur la plage à attendre Maxime, et on regarde nos potes finir leurs courses. Une bonne journée, simple et efficace.

Ce que j’ai retenu de cette expérience

  1. Je suis endurante en natation : Pas rapide, mais je tiens la distance. C’est déjà ça !
  2. Nager en duo improvisé, c’est génial : On se motive sans parler, on se cale, on avance ensemble.
  3. La mer, c’est différent de la piscine : Les bouées semblent loin, on dérive, on boit la tasse… mais on s’adapte.
  4. Croiser un champion, ça motive : Même si on ne peut pas le suivre, ça rappelle qu’on partage l’eau avec des monstres – et c’est plutôt cool.
  5. L’Open Swim Star, c’est une super expérience : Accessible, bien organisée, et avec une ambiance détendue.

Et toi, tu as déjà testé une course en eau libre ?

(Raconte-moi tes galères, tes victoires ou tes rencontres insolites en commentaire !)


PS : Si tu veux mes conseils pour bien préparer une épreuve en mer (matos, nutrition, gestion du mental), fais-moi signe ! 😊


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